La
proposition de médaille pour les personnels soignants a provoqué un tollé et
fait la joie des facétieux pour trouver la photo ou le slogan le plus adapté
pour afficher son refus, son mépris et sa colère.
Puisque
nos politiques redoublent d'inventivité pour trouver le geste qui fait plaisir
mais qui ne coûte rien, j'ai une suggestion à leur faire. C'est qu'ils
présentent des excuses, fassent acte de contrition, de repentance,
d'autocritique... je leur laisse le choix. Mais les excuses sont un minimum
pour les morts qui auraient pu être évités dans les hôpitaux et les EHPAD.
Oui, car
si les hôpitaux avaient disposé de plus de lits de réanimation, nous aurions pu
sauver plus de vies. N'en déplaise à notre ministre et au bon petit soldat de
la macronie, Martin Hirsch, qui a menti sur ce sujet lors de son audition
devant la commission des affaires sociales du Sénat. Il a osé affirmer que tout
avait été bien géré et que nous n'avions jamais manqué de lits de réanimation.
Propos démentis par un des patrons d'une grande réanimation parisienne qui
pointe avec justesse le différentiel de mortalité avec l'Allemagne qu'il
attribue au fait que ce pays dispose de trois fois plus de lits de réanimation
que la France, avec comme conséquence 19 000 morts en moins pour un même nombre
de malades.
Oui, car
si les personnels des EHPAD avaient disposé de masques dès le début de la
circulation du virus, le nombre de morts aurait été bien plus faible. Ici aussi
de multiples exemples dans des pays limitrophes peuvent le démontrer.
Alors
oui, des excuses auraient été les bienvenues pour les familles et les proches.
Un peu de compassion ne remplace pas les disparus mais cela peut apporter un
peu de réconfort.
Votre
attitude montre bien la sécheresse de votre cœur qui je pense est
consubstantiel de vos choix et de vos engagements politiques. Le libéralisme
est un monde de concurrence violente entre les individus où l'altruisme, la
solidarité et les sentiments désintéressés n'ont pas leur place. Et bien nous
sommes de plus en plus nombreux à ne plus vouloir de ce monde -là.
Dr
Christophe Prudhomme
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