Je travaille tous les jours
avec mes collègues ambulanciers du SAMU qui ont joué un rôle essentiel dans la
prise en charge des
patients atteints par la COVID-19, notamment pour gérer les mesures de
protection dans les véhicules. Ces agents et plus largement tous les ambulanciers
hospitaliers sont considérés aujourd'hui comme des personnels ouvriers relevant
de la filière technique, sous la tutelle du Ministère des Transports .Il s'agit
d'un anachronisme qui aujourd'hui constitue une injustice au regard des tâches
qu'ils effectuent quotidiennement et de la qualification qu'ils acquièrent sur le
terrain ne bénéficiant à ce jour d'aucune reconnaissance.
Lors des interventions nos équipes sont composées d'un médecin,
d'un infirmier et d'un ambulancier, parfois complétées par un étudiant en
médecine. Lors des interventions le rôle de chacun est essentiel et la
collaboration au sein de l'équipe est primordiale, surtout lorsque chaque
minute compte comme lors de la prise en charge d'un arrêt cardiaque, d'un
infarctus ou d'un traumatisé grave. Les ambulanciers participent ainsi à la
réalisation des électrocardiogrammes, à la préparation des perfusions ou à
d'autres gestes qui leur sont normalement interdits par la législation mais où
leur implication est indispensable pour le bien des patients.
Ils réclament depuis des années leur intégration dans la filière
soignante pour une vraie reconnaissance de leur métier. D'ailleurs, ils sont
nombreux à passer les concours pour entrer dans les écoles d'aides-soignantes
ou d'infirmières où ils réussissent brillamment du fait de leur expérience
accumulée sur le terrain.
Ils font partie de ce qu'on désigne aujourd'hui comme les "premiers de corvée", mal payés, non reconnus, trop souvent invisibles mais indispensables. Et dans notre domaine, indispensables pour sauver des vies.
Leurs revendications sont légitimes et il est essentiel que dans le cadre des négociations que nous demandons sur la revalorisation des carrières, ils obtiennent enfin satisfaction.
Ils font partie de ce qu'on désigne aujourd'hui comme les "premiers de corvée", mal payés, non reconnus, trop souvent invisibles mais indispensables. Et dans notre domaine, indispensables pour sauver des vies.
Leurs revendications sont légitimes et il est essentiel que dans le cadre des négociations que nous demandons sur la revalorisation des carrières, ils obtiennent enfin satisfaction.
Dr
Christophe Prudhomme
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