LE « SERVICE APRÈS-VENTE » DE TOUTE LA MACRONIE NE PASSE PAS.
Vu d’en haut, ainsi en est-il de la vie « démocratique » de notre pays, souvent coincée entre les pouvoirs d’influence et un entre-soi si écœurant qu’il renforce le sentiment de défiance général envers
les supposées « élites ». Bienvenue au Palais, version Jupiter ! Ou comment
instrumentaliser une partie des médias – pas n’importe
lesquels – pour influencer l’opinion. La scène se déroule à l’Élysée, juste
avant le 19 janvier, date de la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. À sa demande,
Emmanuel Macron recevait discrètement dix éditocrates triés sur le volet afin
de leur livrer, de vive voix, quelques bons « éléments de langage ». Le but du prince-président ? « Vendre » un projet
rejeté massivement par le peuple et, surtout, aider ces
grands apôtres de la presse libre à psalmodier l’Évangile selon 64 ans.
Répétez après nous le prêche adapté à la circonstance : « Travailleurs qui travaillez déjà, travaillez toujours plus et plus longtemps, le monde de la finance vous
le réclame ! » Pitoyable procédé…
La révélation de ce repas ultrasecret tombe mal. La
Croix vient en effet de publier son 36e baromètre de confiance
dans les médias, duquel il ressort que la vaste agora de l’information reste un
espace fragile : 22 % des Français disent ne pas avoir confiance dans ce que disent
les médias, quand 55 % affirment entendre toujours parler des mêmes sujets. Les « élus » conviés sous les lambris de l’Élysée se sentent-ils
pour autant visés ?
Depuis des jours, l’exécutif tente de déminer les
sujets qui fâchent avant la prochaine journée de grèves et de manifestations, le
31 janvier, et l’examen du texte à l’Assemblée nationale à partir du
6 février. « Justice, équilibre et progrès » : la rhétorique
en forme de triptyque risible de la première ministre s’est étiolée depuis que
le projet de loi et son étude d’impact ont été présentés en Conseil des
ministres. Le « service après-vente » de toute la Macronie ne passe pas et une très large majorité de Français a intégré les vrais mots-clefs de cette maudite « réforme » : injustice,
déséquilibre et
régression. N’en déplaise à Macron, les éditocrates
du Palais ne changeront rien à cette
réalité.
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