Consternation, colère. C’est ce que nous inspire cette
vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux. On y voit des petites frappes
fascistes faisant irruption dans une réunion publique à Bordeaux où
intervenaient deux députés de la FI. « La France est à nous ! » éructent ces nervis armés de matraques et cagoulés. Le courage n’a jamais
étouffé ces gens-là. Et de brandir une pancarte barrée de cette injonction : « Qu’ils retournent en Afrique ! » Même slogan putride proféré par un parlementaire du Rassemblement national que sa
formation s’est empressée de défendre au nom d’une prétendue liberté
d’expression. Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit puni par la loi.
Les propagateurs de ce poison doivent être poursuivis. Qu’ils portent des
rangers ou un costume-cravate à l’Assemblée.
On ne compte plus les librairies, les locaux du PCF
souillés, vandalisés, les militants menacés et molestés, cibles du racisme, de
la haine et de la violence de l’extrême droite. La banalisation des idées et
des discours du RN, présenté comme respectable et fréquentable, a déchaîné la
peste brune. L’État ne peut rester passif face à ces agissements qui menacent
la démocratie. Sauf à en être complice. Une nouvelle fois, le gouvernement se
refuse à condamner l’attaque de Bordeaux. Service minimum pour Gérald Darmanin,
qui s’est fendu d’un tweet laconique où il réussit le tour de force de ne pas
évoquer l’extrême droite ! On a connu le ministre de l’Intérieur bien
plus volubile, dès lors qu’il s’agissait de
casser du « gauchiste ». Une lutte
résolue contre les milices identitaires s’impose pourtant, plus que jamais. Le
recyclage, la digestion des thèses de l’extrême droite par ceux qui se
revendiquent de la République doit pour cela cesser.
Tout le commande. Regardons vers l’Allemagne, où
des disciples du IIIe Reich ont été arrêtés alors qu’ils fomentaient un coup
d’État. Les nostalgiques des dictatures et des pouvoirs autoritaires,
biberonnés au conspirationnisme, ne sont pas une exception allemande. Ils
prospèrent sur les politiques de violence sociale qui font le lit du fascisme
et des populismes. On ne joue pas avec l’extrême droite. Jamais, en aucune
circonstance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire