vendredi 7 octobre 2022

« Hiver », le billet de Maurice Ulrich.



Dans ses Almanachs et prognos­tications, Rabelais l’assurait, «cette année, les sourds entendront mal et les aveugles verront peu». Il semble ­qu’Emmanuel Macron, devant des centaines de patrons et de multiples personnalités à l’Accor Arena de Paris pour ce qui est présenté comme le plus grand rassemblement de «bussiness» en Europe, ­organisé par la Banque publique dinvestissement, BPI France, se soit hissé à ce niveau de pensée complexe à propos de l’énergie: «Dans les pires scénarios, on passera l’hiver.» Dans tous les cas, en effet, l’hiver commencera le 21 décembre et finira le 20 mars. On pense aussi à ce dicton si vrai, dû au bon sens populaire: «Quand le merle chante en mai, cest quavril est passé.» À ce niveau, Emmanuel Macron ne compte qu’un prédécesseur présidentiel. «Que deau, que deau», avait dit Mac-Mahon devant les inondations de la Garonne. Et encore, lui avait fait remarquer le préfet qui l’accompagnait, « vous ne voyez que le dessus». Et donc, c’est quoi, les pires scénarios, et c’est qui «on»? 

 

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