Qu’il est loin ce 15 décembre 2021… Cette interview fleuve où le chef
de l’État, dans un exercice de contrition, regrettait des « mots qui
ont pu blesser ». Et assurait à ses interlocuteurs qu’ « on ne
fait rien bouger si on n’est pas pétri d’un respect infini pour chacun ». Trois
semaines plus tard, les sirupeuses résolutions de fin d’année se sont déjà
envolées. Le versatile Emmanuel Macron, dans les starting-blocks présidentiels,
revient au registre qu’il maîtrise le mieux : celui du clivage et du mépris.
L’interview accordée au Parisien où il fait part de son
envie « d’emmerder les non-vaccinés » – soit 10 % des
Français – est un modèle du genre. Où, une fois encore, la difficile gestion de
la crise sanitaire se retrouve otage des calculs d’un président en précampagne.
Avec cette saillie, ce ne sont pas les non-vaccinés qu’Emmanuel Macron veut
surtout « emmerder ». Mais bien ses futurs adversaires dans la
course aux élections. En abordant aussi frontalement le sujet, le chef de
l’État oblige ses opposants, et notamment « Les Républicains », à s’offusquer
de la forme, les poussant à rejoindre, dans les mots du moins, le camp des
antivax purs et durs… Une manœuvre pleine de cynisme dont on peut redouter les
conséquences. Pour réussir, une campagne vaccinale, quelle qu’elle soit, repose
sur la confiance, base du consentement. Or, soyons-en sûr, le choc du mot
« emmerder » ne va faire que scléroser les doutes, la rancœur et le complotisme
des derniers réfractaires. Et contrarier, une nouvelle fois, le travail de
conviction nécessaire pour élargir, autant que possible, l’indispensable
couverture vaccinale.
Au-delà des coups de com
sur la promotion d’une vision punitive et coercitive de la vaccination, le
président, garant de l’unité de la Nation, ferait mieux de s’atteler avec la
même gourmandise à favoriser l’accès à ce soin essentiel. Sept millions de
Français vivent aujourd’hui dans des déserts médicaux. Et quelque
4 milliards de non-vaccinés, attendent toujours que les multinationales
pharmaceutiques acceptent une levée des brevets. Levée des brevets qu’Emmanuel
Macron ne s’est jamais « emmerdé » à demander…
THE SHOW MUST GO ON !!! Il peut tout se permettre en matière de mépris il est sûr de refaire un mandat. Ce gouvernement a eu recours au modèle de l'état d'urgence de 1955. Il ne faudrait pas que les dispositions adoptées en quelques jours deviennent des mesures de droit commun, ni que les citoyens s'habituent à un contrôle démesuré de l'Etat et de sa police sur nos déplacements. Par ailleurs il n'a jamais œuvré pour que le vaccin soit à la portée des 4 milliards de personnes qui ne seront jamais vaccinées. Au contraire il nous prévoit des 4e 5e etc.. rappels pour engraisser les multinationales US et d'ailleurs.
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