On l’a vu tomber la
veste, relever ses manches, tenir le micro deux, trois heures. Il avait appelé
ça le grand débat. On l’a vu répondre à un chômeur qu’il n’avait qu’à traverser
la rue pour trouver un emploi, expliquer à deux autres qu’il leur fallait
travailler s’ils voulaient se payer un costard… Il aime dire les choses et même
la confrontation, quand c’est lui qui parle. Son esprit plane au-dessus des
eaux marécageuses où coassent les grenouilles. Il y eut, avant la Révolution,
un châtelain pour commander à ses paysans de battre la nuit les marais pour les
empêcher de troubler sa pensée complexe ou son sommeil. Comment demander à
Emmanuel Macron de participer à des débats avant la présidentielle ? Son entourage
a fait savoir que non, il ne le ferait pas. Et quoi encore ? Il fait face à la
crise sanitaire, il préside l’Union européenne et il devrait partager le temps
de sa parole ? Car c’est ça le problème avec les débats, c’est que les autres
parlent, aussi.
lundi 24 janvier 2022
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