Un procès très politique
Poursuivi pour avoir dénoncé la corruption à Nice,
David Nakache ne compte pas faire machine arrière alors que s’est ouvert son
procès pour diffamation et injure publique, ce lundi. Tout remonte à la
dernière campagne des municipales : le militant de Génération.s figure sur la
liste citoyenne soutenue par le PCF et FI et emmenée Mireille Damiano. Dans un
post, sur Twitter, il vante les qualités de la candidate « pour en
finir avec le clientélisme et la corruption à Nice, l’accroissement des
inégalités sociales et le sacrifice de notre santé et notre environnement sur
l’autel du béton et de la recherche effrénée des profits ».
Voilà qui suffit à provoquer l’ire du maire LR
Christian Estrosi, qui a porté plainte. « Au-delà de mon cas, des
procès sont systématiquement intentés aux opposants. On prive les citoyens de
débat public », dénonce David Nakache, qui rappelle « la pression » que
peuvent constituer les quelque « 10 000 euros exigés de dommages
et intérêts et frais de procédure ». Soutenu à l’entrée du tribunal par de
nombreux militants, le président de l’association Tous citoyens entend « défendre
la liberté d’expression et le droit de s’opposer » : « Dans mon
tweet, je n’ai pas cité Christian Estrosi. Si je pensais qu’il était corrompu,
je l’aurais dit. Par contre, j’estime qu’on ne lutte pas assez contre la
corruption et, pire, on honore des personnes corrompues », argue-t-il en
référence notamment au baptême d’une rue en novembre dernier au nom de Jacques
Médecin, ancien maire niçois condamné pour détournement de fonds, abus de biens
sociaux, fraude fiscale et… corruption.
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