Oh ce titre, comme un communiqué de victoire, sur toute la une des Échos, il y a quelques jours. « La réforme de l’ISF a fait chuter l’exil fiscal. » Le journal de Bernard Arnault, juché sur sa fortune de plus de cent milliards d’euros et proche d’Emmanuel Macron, ne fait pas dans la nuance pour saluer ce « marqueur du macronisme », la fin de l’impôt sur la fortune et la taxe forfaitaire sur le capital.
L’article est un peu moins carré. Ainsi, quelques petites
centaines de familles seraient revenues au pays pour y payer humblement leurs
faibles impôts, mais c’est encore trop semble-t-il pour les 137 000 foyers
fiscaux concernés, toujours en exil. En revanche, on apprend que la réforme a
fait grimper en flèche les dividendes de neuf milliards en 2018, trois
milliards en 2019, lesquels ne concernent que 1,7 % des 38 millions de
foyers fiscaux du pays. Donc, mis à part l’intox du titre, la réforme fiscale
d’Emmanuel Macron a bien rempli ses objectifs, pour les riches.
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