lundi 1 juin 2020

28 juin, municipales à Romainville : « Entre l’ancien et le nouveau, j’ai choisi ! » (Robert Clément)




Le 15 février dernier, m’exprimant sur le scrutin municipal, je terminais mon propos par ces mots : « C’est le 22 mars que l’essentiel se jouera. Toutes les forces citoyennes, écologistes, toutes celles et tous ceux, attaché-e-s aux valeurs d’une gauche qui s’assume, qui s’opposent aux graves dérives clientélistes, qui refusent de voir Romainville devenir un docile relais d’une politique régressive, doivent impérativement se rassembler afin d’ouvrir une perspective victorieuse… » Le 22 mars nous étions confinés… Ce sera donc le 28 juin ! Nous ne sommes donc ni dans le bricolage ni dans  l’improvisation.

C’est évidemment avec une grande satisfaction  que j’ai pris connaissance de la fusion des listes « Autrement » et « Romainville à vivre », ayant respectivement obtenu, 28,50% et 26,12% des voix. Rome ne s’est pas faite en un jour, Romainville non plus. Sans revenir sur certains vestiges qui attestent de l’influence romaine sur notre commune, à l’abolition des privilèges qui priva le marquis de Ségur de sa seigneurie, ou encore à la perte du Bois de Romainville, dont les 2000 habitants font sécession en 1867 pour créer la commune des Lilas, je tiens seulement à préciser que l’histoire de notre ville n’a pas commencé en 2001. J’ai vu Romainville bouger, changer, se transformer, au fil du temps. Quoi d’étonnant ? Et comme je l’ai souvent écrit, c’est une histoire faite « d’ombres et de lumières. »

Je constate que la liste Romainville Unie dit assumer le bilan de la majorité sortante, contrairement à ses écrits récents. Elle assume donc les grands manquements en matière de démocratie et le non-respect des droits de l’opposition municipale. Une politique d’aménagement et d’urbanisme sans ligne directrice et sans vision. Le bétonnage de la ville et la disparition des espaces publics. C’est plus clair et j’en prends acte. Notre ville est aujourd’hui face à des défis qui nécessitent que soit tournée la page d’une majorité, enfermée dans ses certitudes, et ses réponses surannées. Il est d’ailleurs assez cocasse de voir ces mêmes élu-e-s reprocher aux listes « Autrement » et « Romainville à vivre » de n’être animées que par la conquête du pouvoir, alors qu’ils, qu’elles, en sont les détenteurs et souhaitent le conserver « quoi qu’il en coûte ». Ce qui est parfaitement compréhensible, en démocratie. Cependant, ce sont les électrices et les électeurs qui auront, dans le calme et en toute sérénité, à faire le choix entre « l’ancien et le nouveau », le 28 juin prochain.

Romainville a besoin d’audace et de renouveau, d’une équipe capable d’incarner le changement. Nos concitoyens souhaitent parler de l’avenir de leur ville, de quoi celui-ci sera fait demain, plutôt que d’entendre un discours ressassant un passé vieux de vingt ans, ne parlant plus à grand monde, et accompagné d’un vocabulaire comparable au climat de guerre froide du siècle dernier. Romainville et ses habitants méritent mieux. Une campagne électorale, ce n’est pas entonner un chant guerrier. Elle a besoin d’échanges sur les projets respectifs des uns et des autres. Le débat démocratique a tout à y gagner.

Pour ma part, je ne suis habité par aucune haine. J’ai toujours préféré les arguments aux propos blessants, amers et vengeurs, frisant la caricature et le ridicule. Qu’y-a-t-il de plus neuf, qu’une gauche qui s’assume, dans sa diversité, et dans ses rapports avec les mouvements citoyens ? Y-a-t-il plus grande richesse, que ces candidates et candidats qui partagent ensemble les belles valeurs humaines qui s’appellent dévouement, courage, générosité, désintéressement…et bonté ? Est-ce cela que craignent nos opposants à ce scrutin municipal, qui en arrivent à perdre tout sang- froid. Le pouvoir affole-t-il à ce point ?

Nous venons de vivre une période, où nous avons été plongés dans l’inconnu. Elle a été une épreuve et avec plus ou moins d’intensité, elle restera  un traumatisme qui laissera des traces. Il y aura des plaies à panser. Nous allons au-devant de crises multiples, et nous ne devons surtout pas laisser les forces qui en sont les responsables continuer leur œuvre. Il ne s’agit pas de reprendre, de recommencer, de repartir comme avant.

« Pas comme avant » pour « les biens communs » que nous avons en partage ou qui mériteraient de l’être. Le premier de ces biens communs à venir à l’esprit, est celui de la planète. Et par les temps qui courent évidemment la santé, et plus précisément l’hôpital et ses personnels qui méritent le respect, mais surtout une réponse conséquente à leurs revendications. Et puis, de l’espace vert au bas de la cité, jusqu’à l’eau, si précieuse, il y a une myriade de biens communs, à protéger, à promouvoir, à conquérir. « Pas comme avant » pour les services publics qui ont fait la preuve de leur efficacité, et qu’il convient de défendre et développer. « Pas comme avant », dans la protection des plus modestes et des plus fragiles. Celles et ceux pour qui le confinement a bouleversé les vies, tant professionnelles, sociales, que personnelles et familiales. « Pas comme avant » pour les jeunes et les étudiants, alors qu’il y a urgence à s’ouvrir à leur parole, à leurs envies, à leurs actions pour des droits nouveaux favorisant leur autonomie.

C’est en partant du local, d’élu-e-s en prise avec  le réel, qu’il sera possible d’obtenir des avancées positives. Loin des postures et des discours d’intention, la liste « Romainville à vivre Autrement Ensemble » conduite par François DECHY est porteuse de cette ouverture aux autres et en capacité de faire renaître l’espoir. Cette raison d’espérer s’expriment dans les élans de solidarité, de générosité qui ont éclos un peu partout. Ces moments de confinement ont été ceux du partage. « CHACUN CHEZ SOI, MAIS PAS CHACUN POUR SOI ». Nos concitoyens, en grand nombre, ont été capables de choses formidables qui donnent envie d’aimer l’humanité.

« Être à l’écoute » nous dit le communiqué publié par les listes « Autrement » et « Romainville à vivre » ! Combien de choses commencent par-là : dans cette disponibilité à entendre ce que l’on vous dit ? N’est-ce pas d’ailleurs ce que reprochent les gens aux marchands d’illusions : Ne pas savoir écouter ? Or écouter quelqu’un, ses difficultés, sa détresse, ses mots, c’est déjà, avant même d’y répondre, reconnaître sa dignité de personne. Écouter l’autre en respectant ce qu’il dit, cela veut dire l’entendre, c’est à dire s’efforcer de lui être utile, d’être efficace pour l’aider à résoudre le problème qu’il pose. Avec la volonté de faire naître la solidarité, l’union là où il n’y avait, d’abord qu’isolement, découragement et résignation. Je peux en témoigner, les citoyens de notre ville, dans leur diversité, aspirent à dire leur mot, à décider de ce qui les concerne, sans être ni « manipulés », ni « récupérés ».

Cela implique une autre conception, de la démocratie fondée sur la reconnaissance primordiale du citoyen. Pour que la « politique », au sens le plus noble du terme, retrouve ses couleurs, pour qu’elle passionne, qu’elle enthousiasme, il faut qu’elle change elle-même : en n’ignorant plus les citoyens. Et tout commence par la commune, ce foyer « naturel » de la démocratie. « S’engager », redevient à mes yeux l’un des plus beaux mots de la langue française. Car, ils ne manquent pas, ces combats à mener, pour s’agrandir, pour se hisser, pour s’attacher à changer ce qui doit l’être, pour la solidarité la justice sociale et inséparablement la transition écologique.

Au nom des valeurs et des combats qui ont jalonné ma longue vie de militant et d’élu, le 28 juin, je ferai le choix de l’avenir avec la liste que conduit François DECHY et sur laquelle figure Sofia DAUVERGNE. Une page se tourne, écrivons-là ensemble. Le 28 juin c’est la saint-Irénée. Le dicton ne dit-il pas : « Le jour de la saint-Irénée, c’est l’un des plus beaux de l’année »


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