Alors que la première vague commence à refluer, l'urgence est de
reprendre l'activité normale dans nos services afin d'accueillir les patients qui ont vu leur
prise en charge reportée du fait de l'épidémie.
Oui, mais à l'instar du directeur général de l'ARS du Grand-Est qui a énoncé clairement que rien n'avait changé au niveau des opérations de restructurations hospitalières et de plans de retour à l'équilibre, la plupart des directions hospitalières n'ont pas changé d'objectifs. La crise semble être pour eux une simple parenthèse qu'il va falloir refermer sans que soient remise en cause la politique poursuivie depuis 20 ans de diminution du nombre de lits, de fermetures de services et d'hôpitaux.
Oui, mais à l'instar du directeur général de l'ARS du Grand-Est qui a énoncé clairement que rien n'avait changé au niveau des opérations de restructurations hospitalières et de plans de retour à l'équilibre, la plupart des directions hospitalières n'ont pas changé d'objectifs. La crise semble être pour eux une simple parenthèse qu'il va falloir refermer sans que soient remise en cause la politique poursuivie depuis 20 ans de diminution du nombre de lits, de fermetures de services et d'hôpitaux.
Nos collègues des hôpitaux psychiatriques, comme celui du Vinatier
à Lyon, en font brutalement l'expérience ces jours-ci. Les services fermés ou
transformés en structures d'accueil pour les patients atteints par la maladie
COVID-19 ne retrouveront pas leur mission d'origine et les capacités d'accueil
de l'établissement vont s'en trouver amputées.
Heureusement, en lutte avant la crise, ils ne baissent pas les bras et malgré le confinement, ils ont manifesté ces derniers jours dans l'enceinte de l'hôpital pour exprimer leur refus du retour au "monde d'avant".
Heureusement, en lutte avant la crise, ils ne baissent pas les bras et malgré le confinement, ils ont manifesté ces derniers jours dans l'enceinte de l'hôpital pour exprimer leur refus du retour au "monde d'avant".
Depuis des années, nous protestons contre le défaut de moyens du
secteur psychiatrique et la crise actuelle va encore augmenter les besoins, Les
urgentistes le dénoncent crûment : faute de prise en charge, une bonne partie
des patients présentant des troubles psychiatriques sont abandonnés dans la rue
ou en prison. Le plan d'urgence pour la psychiatrie est encore plus d'actualité
aujourd'hui qu'hier.
La psychiatrie n'est pas le seul secteur touché. Les arguments avancés sont toujours les mêmes : faute de personnels, il n'est pas possible de rouvrir tous les lits. Nous connaissons la chanson: les services fermés soi-disant temporairement le restent trop souvent définitivement.
La psychiatrie n'est pas le seul secteur touché. Les arguments avancés sont toujours les mêmes : faute de personnels, il n'est pas possible de rouvrir tous les lits. Nous connaissons la chanson: les services fermés soi-disant temporairement le restent trop souvent définitivement.
C'est la raison pour laquelle, ,nous demandons un véritable plan
d'urgence d'embauche et de formation de personnels, toutes catégories
confondues; En ce qui concerne les médecins dont la pénurie est souvent
l'argument pour fermer des structures, il existe deux solutions immédiates
au-delà de l'augmentation du nombre de médecins en formation dont les effets
sont à objectif de 10 ans : une régulation de l'installation des médecins tant
en ville qu'à l'hôpital pour une meilleure répartition sur le territoire et
l'appel à des médecins étrangers dans le cadre d'un appel d'offre international
auquel certains pays dont Cuba sont capables de répondre.
Dr
Christophe Prudhomme
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