dimanche 12 avril 2020

Qu'attendre du chef de guerre !



Il n’est pas un  jour qui passe sans que les « chiens de garde » nous glissent à l’oreille que le temps est à l’union nationale, que des critiques et des manquements n’ont pas manqué dans la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement Macron/Philippe. Qu’il faut se préparer après le confinement aux plus grands sacrifices nous disent Bruno Le Maire le Patron du Medef. Le temps du débat viendra nous dit-on ! Celles et ceux qui osent émettre quelques critiques seraient de mauvais(es) Français-e-s, de mauvais patriotes !

Que je sache la démocratie n’est pas dans le coma, elle n’est pas sous respiration artificielle ! bien des choses sont inexplicables. L’affaire des masques inutiles à porter dans la rue ! Ce que nous dit le plus sérieusement du monde le premier ministre un certain 13 mars. Qui plus est avec des citoyens incapables de s’en servir correctement. Transparence nous disent-ils ! Tous ces discours n’ont eu comme objectif que de " masquer ", une pénurie que l’on nous a cachée bien longtemps. Il est un autre sujet sur lequel revient d’ailleurs un professeur de renom, que dit-il ?

 "Le jeudi 12 mars, le président de la République annonce la fermeture des maternelles, écoles primaires, collèges, lycées et universités. Le samedi 14 mars le premier ministre prend la parole pour annoncer la fermeture des bars et restaurants, des cinémathèques, de tous les lieux non essentiels. Pour dans la foulée, appeler les citoyens à se rendre aux urnes le lendemain. Le 16 au soir, la veille du début du confinement, nous comptions 7000 cas déclarés et 175 morts ". Il a mille fois raison. 25 millions de personnes sont sorties de chez elles pour voter. Je reconnais que des mesures sanitaires avaient été prises dans la tenue des bureaux de vote.

Oui, mais après. Que fait-on des attroupements qui suivaient. C’est humain, les bars étaient fermés, on ne va pas reprocher à celles et ceux qui se sont retrouvés pour trinquer ensemble. On les avait autorisés à aller voter, qui pouvait imaginer à ce moment-là la gravité de ce sale virus. On dira que toutes ces personnes n’ont pas forcément été infectées ce jour-là. Certes, mais cela n’at-il pas été un phénomène aggravant. Demain le chef de guerre va parler. De quoi. Certes, annoncer que le confinement sera prolongé jusqu’à la mi-mai. Ce qui peut être entendu. Oui, mais après. N’est-il pas temps de préparer la suite. Pas seulement, nous dire qu’il faut de serrer les coudes et que le moment venu il faudra travailler plus, faires des sacrifices.

Mais encore, les masques, les tests ? Quelle perspective va-t-il tracer. La rentrée scolaire en septembre ? Les personnes âgées de plus de 75 ans confinées jusqu’à décembre, comme le propose la présidente de l’Union Européenne ? Autant qu’elles disparaissent tout de suite, ça ira plus vite. Nous savons bien que la présence du virus sera encore là après le confinement et de sérieuses mesures doivent être prises pour se protéger. Des perspectives, voilà ce que les Françaises et les Français sont en droit d’attendre d’un président de la République. La préparation du pré confinement a été une catastrophe, souhaitons qu’elle ne se transforme pas en bérézina dans les mois qui viennent.

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